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22-03-2025

Protocole d'entretien

L'hygiène des abords de piscines (plages / Vestiaires etc.) est aussi important que le traitement de l'eau pour le confort des utilisateurs.

Protocole d'entretien

Piscines collectives : recommandations en matière d’hygiène et de sécurité

Cette fiche est destinée aux agents et gestionnaires de piscines à usage collectif qui doivent >entretenir et veiller au bon fonctionnement des équipements, ainsi que surveiller la qualité de l’eau et de l’air. Les dispositions techniques relatives aux installations de traitement et >de recyclage de l’eau ne sont pas traitées dans cette fiche thématique.

Conception des sols

 Pentes d’écoulement des eaux de lavage, conçues de façon à éviter les stagnations.

 Séparation physique entre les plages et les autres espaces (pelouses).

 Installation d’un pédiluve incontournable avec de l’eau courante non recyclée et désinfectante.

 Les revêtements de sol rapportés, semi-fixes ou mobiles, notamment les caillebotis, sont interdits exception faite des couvertures de goulotte.

 Les revêtements des plages doivent être antidérapants, non abrasifs et faciles à entretenir.

Entretien des surfaces

Les détartrants :

Produits acides qui permettent l’élimination du tartre. Afin d’éviter la dégradation des surfaces, des produits passivés seront préfères.

Les détergents :

Les détergents alcalins permettent l’élimination des salissures organiques ou grasses et sont adaptés pour le nettoyage des douches et des vestiaires. Les détergents neutres ou légèrement acides, moins agressifs, peuvent être utilisés pour le nettoyage de zones sensibles telles que les plages ou le matériel.

Les désinfectants :

Un désinfectant est un produit chimique ou physique qui tue ou inactive des micro-organismes, tels les bactéries, virus et protozoaires, sur des surfaces inertes.

Les produits combinés :

Produits multifonctionnels détergent – désinfectant, ils représentent l’avantage d’une simplicité d’emploi, mais afin d’éviter l’apparition de résistance de certains germes, il est conseillé de maintenir l’utilisation régulière de produits à fonction unique.

Les produits désinfectants réagissent avec les salissures organiques présentes sur les surfaces, ce qui leur fait perdre leur pouvoir désinfectant. Par conséquent on ne peut désinfecter correctement qu’une surface propre. Il est très fortement recommandé de mettre en place un protocole précis de nettoyage et d’entretien des sols, des surfaces et du matériel. Voir fréquences recommandées pour l’entretien des sols en Fiche Technique OC'LR

Risques biologiques

Une présence bactérienne excessive dans l’eau, les surfaces, le sol et l’air ambiant est synonyme d’une désinfection insuffisante de l’eau, d’une exploitation défaillante et/ou du dysfonctionnement des installations de traitement et de recyclage de l’eau ou d’un défaut d’hygiène des baigneurs. Les baigneurs apportent naturellement dans l’eau de nombreux germes, parfois pathogènes, par l’intermédiaire de la peau, des phanères ou des secrétions.

Pour limiter la contamination par les baigneurs, il convient de disposer d’équipements sanitaires pour l’hygiène des baigneurs, d’éviter le croisement des zones « sales et propres », de disposer de pédiluves dont l’eau est désinfectée et fortement désinfectante (maintenir en permanence entre 4 et 6 mg/L de chlore libre pour une destruction quasi instantanée des microorganismes), et mettre en place des zones pieds nus / pieds chaussés. Il est important de sensibiliser les usagers (par voie d’affichage par exemple) aux règles d’hygiène corporelle comme:

Le respect des zones de déchaussage L’utilisation d’un maillot et d’un bonnet de bain propre L’absence de maquillage et autres produits cosmétiques L’obligation de prendre une douche avant la baignade Le passage obligatoire dans un pédiluve chloré avant l’accès au bassin.

Risques physico-chimiques

Les risques physico-chimiques sont principalement liés à l’usage de produits chimiques potentiellement dangereux (chlore, acide,...), lors de leur manipulation et en cas de dysfonctionnement ou erreur de traitement. En réagissant avec différentes matières organiques et minérales azotées (sueur, urine,...) et carbonées, le chlore et ses dérivés utilisés pour la désinfection des bassins, forment des sous-produits chlorés, et entrainent le développement de chloramines dans l’air (ce qui diffuse cette odeur de chlore si caractéristique des piscines). Il s’agit d’une chimie très complexe qui voit le chlore dégrader progressivement des molécules telles que les protéines pour donner naissance à des composés aussi divers que des halo formes (trihalométhanes), des aldéhydes en particulier le formol) et de la tri-chloramine qui est la plus volatile des chloramines. Le trichlorure d’azote (tri-chloramine) NCl3 a été classé dans la catégorie des agents fortement irritants comme le chlore et le formaldéhyde. En raison de son caractère très irritant et de sa très faible solubilité dans l’eau, la tri-chloramine est suspectée d’être à l’origine d’irritations oculaires et respiratoires, bronchite chronique, dyspnée, asthme, etc. L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) recommande de ne pas dépasser la concentration de 1,5 mg/m3comme Valeur Limite d’Exposition à court Terme dans l’atmosphère des halls de piscine : valeur plafond mesurée sur une durée de 15 minutes et ne devant jamais être dépassé. Le respect de cette VLECT permet d’éviter le risque d’effets toxiques immédiats ou à court terme. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) recommande de ne pas dépasser le taux de 0,3 mg/m3 dans l’air (VLEP).

Autocontrôle

En plus des contrôles sanitaires effectués par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) la réglementation impose à chaque établissement d’être doté d’un carnet sanitaire où à minima quotidiennement, il est noté le relevé de plusieurs paramètres